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N’Dabo Bognan Festival – Détails

Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir le N’Dabo Bognan Festival à travers son Commissaire Général, Jean-Erick Ambeu. Ce jeune afférien est par ailleurs, président de l’ONG initiatrice de l’évènement.   

Jean-Erick Ambeu, Commissaire Général et initiateur du festival.

Monsieur Jean-Erick Ambeu, vous êtes le Commissaire Général du N’Dabo Bognan Festival. Voici 3 ans qu’on a plus de nouvelles de cet évènement, un rendez-vous pourtant très attendu des Affériens. Qu’est-ce qui se passe ?

Jean-Erick Ambeu : Effectivement, cela fait 3 ans que le festival n’a pas eu lieu. Il n‘y a plus eu d’édition en 2019, 2020 et 2021.

En 2019, j’ai été approché par les organisateurs du FESTAKYÉ qui devait avoir lieu à Afféry à la même date que le N’Dabo festival et comme le FESTAKYÉ était itinérant il fallait permettre que cela se fasse. Il nous a fallu donc sacrifier le N’Dabo pour une année pour l’intérêt commun. 

Personne ne veut se faire conter l’évènement!

Ah bon !

Jean-Erick Ambeu : Eh oui ! Ensuite, et malheureusement pour raison des raisons liées au COVID en 2020, aucune manifestation ne s’est tenue sur le territoire ivoirien ; donc pas de N’Dabo festival !

Enfin, en 2021 nous n’avons pas eu l’autorisation de l’organiser. Et pire encore, sans explications véritables, nos partenaires à part une société de téléphonie de la place, ont désisté au dernier moment. Voici les multiples raisons qui nous ont empêché de tenir notre rendez-vous annuel avec le N’Dabo Festival.

Pensez-vous avoir les capacités nécessaires pour revenir au-devant de la scène après cette longue période de latence ? Et pourquoi les Affériens devaient vous vous faire confiance ?

Jean-Erick Ambeu : Apres avoir fait 7 éditions, je pense que la question ne se pose plus. La 8ème édition aura lieu en Août 2022. Nous avons déjà commencé les consultations et autres démarches.  

Vous savez, nous avons le devoir de le faire et de réussir. Cela s’impose à nous, sachant que la perfection n’est pas de ce monde. Je pense à toutes ces personnes qui s’activent nuit et jour pour voir mourir le festival. Nous sommes conscients des difficultés et nous les surmonterons pour une 8ème édition exceptionnelle.

Alors, que leur réservez-vous pour la 8ème édition ? À quoi le nouveau venu doit-il s’attendre par exemple ? 

Jean-Erick Ambeu : Vous aurez une très grosse innovation pour cette édition avec une compétition inter-quartiers. Il y aura un mini Variétoscope, du karaoké et une journée du festival sur l’axe Akpoya et le retour du carnaval.

N’Dabo fait référence à une colline très populaire dans la région, il me semble. Pourquoi le choix de cette merveille naturelle comme homonyme du festival ?

Jean-Erick Ambeu : Il fallait un noyau, un élément culturel et propre à Afféry. 

La vénération du mont N’Dabo était très importante chez nous. Et cette vénération tendait à disparaître. Il fallait lui redonner sa valeur et valoriser nous us et coutumes.

Les populations locales apprécient bien l’initiative.

Comment vous est née l’idée d’une telle manifestation et pourquoi Afféry ?

Jean-Erick Ambeu : La culture Akyé est très riche. Particulièrement, celle d’Afféry mon village où se trouve la première école de la région.

Il fallait redonner à la culture sa vraie place, valoriser nos cultures, revenir à nos traditions et surtout retrouver notre identité culturelle.

J’ai participé à 3 éditions du Popo carnaval de Bonoua et à une édition du Festi-carnaval de Daoukro. J’ai vu et j’ai compris qu’il était très important de savoir d’où on vient.

Jean-Erick Ambeu

Le N’Dabo Bognan Festival, c’est combien de festivaliers en moyenne et ses différentes articulations ?

Jean-Erick Ambeu : C’est une question difficile à répondre, mais j’estime le nombre des participants à une moyenne de 300 à 500 festivaliers par jour sur 1 semaine.

Parlant des articulations, au N’Dabo Bognan Festival on vous propose des danses traditionnelles, sacrifices et visites du mont N’Dabo, des concours de beauté hommes et femmes qu’on appelle chez nous « Singbo chigbô » ; il y a aussi des contes, des jeux traditionnels, des conférences et projections, concours culinaire mixte, course de vélo et mini marathon.

A côté de cela, on propose un carnaval avec fanfare une procession dans la ville, des rencontres sportives, des prestations d’artistes. Chaque soir durant le festival il y a des sketchs et une ambiance au village N’Dabo.

Et pour respecter la tradition du live des Akyé, nous clôturons toujours avec un orchestre.  

Le N’Dabo Festival est l’occasion de montrer la richesse du patrimoine local.

Comment comptez-vous vous y prendre pour pérenniser le N’Dabo Bognan Festival ?

Jean-Erick Ambeu : Nous y travaillons mais si la volonté des autorités coutumières et administratives ne suit pas sera très difficile.

Avez-vous des partenariats avec d’autres festivals nationaux ou internationaux ?

Jean-Erick Ambeu : Bien sûr ! Nous collaborons bien avec le plus représentatif et le plus grand festival régional de la Mé, Bal poussière “Vœu LŒÙ “. 

J’imagine que pour une telle activité, vous bénéficiez de l’appui de la Mairie. Quels sont vos accompagnements (Mairie ou Conseil régional). 

Jean-Erick Ambeu : Lors des 3 premières éditions oui. Le Conseil régional nous a appuyés. On peut citer entre autres monsieur Assoi Yapoga Allé Mathias (de 2015 à 2018). 

Contes, sketchs et divers jeux agrémentent ce festival.

Vous êtes aussi le président de l’ONG N’Dabo. Parlez-nous en en grande ligne. 

Jean-Erick Ambeu : L’ONG N’Dabo Valeurs Traditionnelles, Identité Culturelle œuvre dans le domaine de la culture, l’agriculture et l’alphabétisation.

interview réalisée par

Patrick Russel

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