Au Burkina Faso, Sarina Yameogo libère les femmes de Koudougou grâce à la transformation de la tomate
Sarina Yameogo, une entrepreneure burkinabé, a lancé une coopérative agro-industrielle au sein de laquelle des femmes d’une localité rurale peuvent trouver un emploi et améliorer leurs revenus.
Au Burkina Faso, des femmes de la localité de Koudougou, se sont associées pour faire de la transformation de divers produits agricoles, une activité économique. Sarina Yameogo ayant initié le projet, est à la tête de cette coopérative nommée Beonere qui signifie « avoir un avenir plus radieux ».
Au départ, l’idée de l’entrepreneure était de mettre une activité en place, pour permettre à ces femmes d’améliorer leurs conditions de vie. Mais au fil du temps, l’association s’est transformée en entreprise, avec comme activité, la transformation des différents produits agricoles en épices. Toutefois, l’organisation est connue pour sa production de tomates en conserve à base des intrants produits dans leurs champs.
À la différence des conserves répandues sur les marchés, les tomates du groupe Beonere, sont transférées, et conservées selon les méthodes traditionnelles. Aussi, la production n’est pas le fait d’une usine classique. La chaîne de production est gérée par les membres de l’association, qui jouent chacun un rôle. Une équipe s’occupe de rendre propres les tomates, certaines se chargent de les écraser, et d’autres s’occupent de la vaporisation des bouteilles, pour la conservation.
Le groupe a aussi mis en place une stratégie pour tirer le maximum de profit de leurs travaux. Ses membres ont choisi de commercialiser les tomates en conserve durant la période de faible disponibilité des légumes. L’idée de se regrouper et de créer cette association a été formalisée en 2018. Sarina Yameogo la promotrice, affirme qu’elle recherchait un moyen de rendre les femmes économiquement autonomes.
L’association a construit un réseau de distribution où on retrouve des supermarchés, des commerçants locaux, des marchés urbains, et des ménages. Toutefois, elle peine souvent à répondre à la demande de la clientèle. Les raisons à ces manquements sont la difficulté de s’approvisionner de manière continue en tomate, le risque que représente l’exposition des membres de l’association aux feux qui servent à cuire les tomates et une concurrence des tomates en conserves importées, qui proviennent de grandes usines, et ne souffrent jamais de pénurie.
Beonere, compte en son sein plus de 25 femmes et 5 jeunes qui travaillent et commercialisent les produits. Elle n’est plus uniquement une coopérative, elle est devenue au fil du temps, une entreprise de distribution des tomates en conserve. Le projet séduit l’ONG italienne Mani Tese, qui accompagne des organisations paysannes œuvrant dans les domaines de développement agricole.
Ainsi, l’association a pu bénéficier d’un appui financier qui lui a servi à acquérir de l’équipement comme des caisses, une moto pour le déplacement, mais surtout des machines, pour faciliter la production. À long terme, Sarina Yameogo envisage développer l’activité, en distribuant, ces produits dans toutes plus de régions du Burkina Faso, et à l’étranger.
Source: Agence ecofin