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Agence française de développement: 2600 milliards de FCFA d’investissement en Côte d’Ivoire en 10 ans

L’Agence française de développement (Afd) célèbre ses 80 ans cette année. Cette commémoration a été marquée, ce mercredi 13 octobre 2021, par une conférence de presse co-animée à la Résidence de France, à Cocody, par Jean-Christophe Belliard, Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire ; Emmanuel Debroise, Directeur de l’Afd Côte d’Ivoire ; Mathieu Discour, Directeur régional Golfe de Guinée ; François Jacquier, Directeur Afd Togo et Fatoumata Sissoko Sy, Directrice régionale de Proparco Afrique de l’ouest.

Selon le diplomate français, en dix ans, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un investissement de 2600 milliards de FCfa, dont 1180 milliards dans les deux Contrats de désendettement et de développement (C2d). Tout en soulignant que c’est la plus importante aide financière de l’agence à un pays dans le monde.

« La Côte d’Ivoire est le pays au monde où le programme de l’Afd est le plus important (…) On a agi dans tous les secteurs d’activités. L’Afd a apporté plus de soutiens à l’Afrique et particulièrement à la Côte d’Ivoire ces dernières années », a affirmé le diplomate français. Cette aide est une réponse apportée aux attentes exprimées par la Côte d’Ivoire afin de soutenir sa croissance à travers le C2d.

En clair, le Contrat de désendettement et de développement (C2d) est un mécanisme innovant de financement du développement. Ce dispositif unique consiste à la reconversion de la dette remboursée en subvention pour des projets de développement en Côte d’Ivoire. Ces projets sont choisis d’un commun accord entre la Côte d’Ivoire et la France.

C’est dans ce cadre que le gouvernement ivoirien a signé deux C2d qui sont actuellement en cours d’exécution pour les périodes 2012-2015 et 2014-2020 et ce, pour un montant global de 1151 milliards FCfa. Tous ces financements s’intègrent dans le cadre général du Plan national de développement (Pnd) du gouvernement.

Emmanuel Debroise, directeur de l’AFD Côte d’Ivoire. (Photo : DR)

Le directeur de l’Afd Côte d’Ivoire, Emmanuel Debroise, a, en outre, rappelé que les C2d ont permis de financer la réalisation de nombreuses infrastructures dans plusieurs domaines. Le premier C2d de 2012-2015 d’un montant de 413,25 milliards de FCfa a, d’abord, permis le financement de plusieurs projets prioritaires dans les domaines de l’éducation, la formation-emploi, la santé et la protection sociale, l’agriculture et bien d’autres secteurs.

Quant au deuxième C2d de 2014 à 2020 d’un montant de 738 milliards de FCfa, il a ensuite permis de financer plusieurs secteurs d’activités, notamment l’agriculture, le développement rural et la biodiversité, le développement urbain, l’eau et l’assainissement, les infrastructures de transport et dans la réinsertion professionnelle des militaires démobilisés.

L’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a souligné que la flexibilité et la capacité d’adaptation du C2d ont permis d’appuyer le plan de riposte au Covid-19. Outre ces deux C2d en cours, le diplomate français a précisé que les négociations pour la mise en place du 3ᵉ C2d sont achevées.

Selon lui, le 3ᵉ C2d d’un montant de 756 milliards de FCfa sera signé dans quelques jours avec les autorités ivoiriennes. Au cours de cette rencontre avec la presse, l’Ambassadeur s’est réjoui de l’importance des relations entre l’Afd et les banques de développement, dont la Banque africaine de développement (Bad). Il a salué l’excellente relation.

Créée en 1941 par le général De Gaulle, la Caisse de la France qui s’est muée en 1998 à l’Agence française de développement (Afd) a aujourd’hui 80 ans et la branche ivoirienne a vu le jour à Abidjan dès 1944.

Présente dans 115 pays à travers un réseau de 85 agences et 2800 collaborateurs, l’Agence va faire sa mue sur la suggestion d’une activiste africaine approuvée séance tenante par le Président français Emmanuel Macron, le 8 octobre, en marge du sommet Afrique-France en décembre 2021, à Paris.

Intitulé « 80 ans du côté des autres », l’événement du 2 décembre prochain cherchera à répondre à la question suivante, consciente du passé et ouverte sur l’avenir : « 1941-2021-2101 : des indépendances d’hier aux interdépendances d’aujourd’hui, comment bâtir un monde en commun ? »

Source: Fraternité Matin

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