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MORT DE GEORGE FLOYD: LA PLANÈTE ENTIÈRE SE MOBILISE CONTRE LE RACISME

Des manifestations géantes se sont déroulées ce samedi aux Etats-Unis. Et du Royaume-Uni en passant par l’Australie ou la Suisse, des milliers de personnes se sont mobilisés en mémoire de George Floyd.

Des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières se sont déroulées hier dans les grandes métropoles américaines. A Minneapolis, la ville où l e Noir George Floyd a été tué le 25 mai, les manifestants ne décolèrent pas. C’est la onzième journée de rassemblement de suite. Mais la mobilisation est massive dans tout le pays, de Washington à Los Angeles, de New York à Houston.

A Washington, le chef de la police Peter Newsham attendait un nombre record de manifestants : « Tout laisse à penser que ce sera une des plus grosses manifs qu’on n’ait jamais eue dans la ville. » La Maison Blanche est devenue une forteresse. La police, mais aussi des unités spéciales de l’armée américaine, et des éléments de la Garde nationale ont investi la ville, transformant la capitale en un véritable camp retranché, au grand dam de la maire de la capitale Muriel Bowser, qui a fait peindre « Black Lives Matter » en lettres géantes dans la rue devant la Maison Blanche. La présence de forces de l’ordre massivement déployées risque d’enflammer les tensions, a-t-elle déclaré en substance. En début d’après-midi, l’ambiance semblait bon enfant, presque familiale, mais déterminée, de nombreux manifestants brandissant des pancartes rappelant Martin Luther King.

A New York, placée sous couvre-feu depuis le début de la semaine, les tensions montaient en début d’après-midi. L’ensemble des effectifs ont été déployés. Des manifestations étaient organisées à Manhattan, bien sûr, mais d’importants cortèges étaient prévus dans tous les autres districts, du Bronx à Queens et même Staten Island, le plus tranquille des districts, le seul à avoir voté pour Trump en 2016.

A Manhattan, dès la fin de matinée, des hélicoptères survolaient Union Square. Un des cortèges partait de là pour se terminer à Central Park, dans un décor surréaliste, la plupart des magasins s’étant protégés avec de grandes plaques. De temps en temps, des petits groupes s’échappaient du cortège principal, surveillés de près par les policiers.

Que veulent les manifestants? L’objectif immédiat est la fin des violences policières. Minneapolis a d’ailleurs déjà interdit à ses forces de l’ordre les gestes policiers les plus brutaux, dont la « carotide restraint », la ville de Seattle a prohibé le recours à certains types de gaz lacrymogènes et le maire de New York a promis une surveillance accrue des tactiques des forces de l’ordre. Mais depuis les graves émeutes de Los Angeles, en 1992, les progrès ont été inexistants, dénonçait un collectif californien la semaine dernière.

«LE RACISME EN AMÉRIQUE, C’EST COMME LA POUSSIÈRE DANS L’AIR»

Au-delà des brutalités des forces de l’ordre, c’est la remise en cause d’un racisme systémique, le même racisme que dénonçait Luther King il y a plus de 60 ans, qui anime les manifestants. « Le racisme en Amérique, c’est comme la poussière dans l’air, écrivait récemment Kareem Abdul-Jabbar dans le « Los Angeles Times », une des légendes du basket-ball américain, il a l’air invisible, même s’il vous étouffe, tant que vous ne laissez pas pénétrer le soleil. Si on laisse briller cette lumière, alors, on peut espérer le nettoyer. »

A l’unisson des Etats-Unis, des dizaines de milliers de personnes à travers le monde se sont mobilisées pour exprimer leur indignation. A Sydney en Australie, ils étaient près de 20 000 à défiler. Et des manifestations ont été organisés dans tout le pays, où cette affaire trouve de nombreux échos, notamment par rapport aux aborigènes.

A Londres, mais aussi à Manchester, ils étaient des milliers de personnes à travers le Royaume-Uni à faire fi des consignes de distanciation pour contrer le coronavirus. En Allemagne aussi, où 10 000 personnes se sont réunies sur Alexanderplatz à Berlin. Même les joueurs du Bayern Munich ont témoigné leur solidarité en s’échauffant hier avec un t-shirt portant l’inscription « Carton rouge contre le racisme ». Sur la place centrale de Turin, huit minutes de silence ont été observées. Tandis qu’à Tunis, 200 personnes ont réclamé de pouvoir « respirer » face au racisme. Même la très sage Suisse s’est mobilisée avec 5 000 personnes dans les rues de Bâle. Du jamais vu.

SOURCE: LeParisien

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