Les infirmiers auront bientôt leur Ordre comme les médecins
Bonne nouvelle pour tous les infirmiers ivoiriens ! Lors du dernier Conseil des Ministres du mercredi 12 Janvier 2022, le Gouvernement a décidé de la création d’un Ordre National des Infirmiers de Cote d’Ivoire (ONI-CI). Et depuis, c’est la grande joie chez tous les professionnels des soins infirmiers dans le pays.
C’est le porte-parole adjoint du Gouvernement ivoirien, Mamadou Touré, qui, à l’issue du Conseil des ministres, a annoncé l’adoption d’un projet de loi portant création de cet important organe longtemps réclamé par les premiers concernés.
Mamadou Touré a notamment relevé que ce projet de loi fixe les conditions particulières d’accès à la profession d’infirmier, définit les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Ordre ainsi que les procédures d’élection des responsables de la structure.
A charge pour l’Ordre, de veiller au respect des principes de moralité, de probité et de dévouement ainsi que l’observation par tous les membres des devoirs professionnels auxquels sont assujettis les infirmiers et les infirmières.
Toute chose que ne contredisent pas de nombreux infirmiers et infirmières approchés. Pour eux, la décision du Gouvernement vient assainir leur milieu et améliorer la sécurité sanitaire des populations, la qualité des soins et la performance du système national de santé. L’ONI-CI jouera également le rôle de gardien qui ne tardera pas à prendre des sanctions contre tout contrevenant à ses règles et principes, à l’instar de l’Ordre National des médecins et autres structures du même genre.
Aka E. est Infirmier diplômé d’état en service dans une localité du Centre du pays. Pour lui, ce n’est que justice rendu à leur corporation. « Nous sommes très heureux que le Gouvernement ait enfin entendu notre cri de cœur. Désormais, n’importe qui ne viendra pas se prévaloir du titre d’infirmier pour ouvrir une soi-disant clinique ou infirmerie privée comme on en voit à la pelle dans nos villes et quartiers. Et c’est nos parents qui gagnent en santé ! Ils ne seront plus la proie de charlatans », nous confie-t-il.
Il est rejoint par Kouassi A-M, une autre infirmière qui exerce à San-Pedro.
Quant à Touré S., il trouve que l’adoption même de ce projet de loi est une grande victoire pour ses collègues et lui. Ce syndicaliste juge que ce n’est que justice faite à un corps qui se sacrifie pour le bien-être des populations. Touré S. justifie sa position par les conditions générales de service des infirmiers et infirmières, surtout dans les contrées les plus reculées de l’intérieur du pays
Les regards sont maintenant tournés vers le Parlement qui doit l’entériner.
Patrick Russel